Le +3 du mois d’avril

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Les ponts du mois de mai approchent, et vous vous demandez bien ce que vous allez pouvoir faire pour ne pas vous ennuyer. Vous iriez bien vous promener, mais vous êtes allergiques au pollen. Les chocolats de Pâques sont terminés… la solution est toute trouvée : un bon bouquin ! Ben zut, vous ne savez pas quoi lire. Heureusement Littérêves est là, et vous propose aujourd’hui non pas un, ni deux, mais trois romans à vous mettre sous la dent !

#1 – « Extermination des cloportes », de Philippe Ségur (Buchet-Chastel, 2017)

Don Dechine a de grands projets. Et le plus grand de tous est sans aucun doute d’écrire un roman. Attention : pas n’importe quel roman : un best-seller, de ceux qui révolutionnent la littérature. Seulement voilà, Don Dechine est un homme très occupé. Entre sa passion pour les séries télévisées, ses ennuis avec les copopriétaires de l’immeuble et, accessoirement, son métier de prof de lycée, pas facile de se lancer dans l’écriture de son chef d’oeuvre. Heureusement, sa femme Betty, adepte de la procrastination, est là pour le soutenir.

  • Ça vous plaira : si vous cherchez un roman léger à déguster rapidement comme un bonbon acidulé, si vous aimez le second degré et que vous êtes fans des Soprano, si vous aussi êtes sur le point de démarrer le plus brillant des best-sellers (mais pas aujourd’hui, car vous avez piscine).
  • Ça vous plaira moins : si vous n’êtes pas prêt à plonger tête baissée dans l’univers absurde de personnages déboussolés, si Don Draper et Tony Sirico sont des noms qui n’évoquent rien pour vous, si vous avez une tendance à l’hypochondrie et que, parfois, il vous arrive de voir des taches devant vos yeux (fuyez !).

#2 – « Écorces », de Xavier Gloubokii (Liana Levi, 2016)

Dans sa bourgade au coeur des forêts, Ahmed, shérif de son état, fait de son mieux pour assurer le maintien de l’ordre. Sa philosophie : ne pas faire de vagues (il faut bien penser à sa réélection). Mais dans les bois qui cernent le village, des activistes ont leurs quartiers et sont prêts à tout pour empêcher la destruction de la forêt. Ont-ils un lien avec le cadavre de ce chien que Maria, la compagne d’Ahmed, découvre au bord d’un chemin ?

  • Ça vous plaira : si vous aimez les atmosphères étouffantes et les décors grandioses, si vous êtes sensibles à la cause environnementale et aux méfaits de la déforestation.
  • Ça vous plaira moins : si vous êtes allergique à cette tendance qu’ont certains auteurs français à se prendre pour des américains, si vous espérez trouver un polar classique dans lequel l’intrigue est primordiale, si vous avez déjà la frousse de faire votre footing dans les bois.

#3 – « Dans la forêt », de Jean Hegland (Gallmeister, 2017)

Amérique encore. Forêt toujours. Mais univers bien différent du précédent. « Dans la forêt » est un roman tout en subtilité qui nous plonge au coeur d’un monde détruit par une crise sans précédent. L’économie s’est effondrée, une épidémie a fait des ravages et rien ne permet de dire si l’humanité s’en remettra. Loin du chaos, dans leur maison entourée par la forêt, Nell et Eva font de leur mieux pour continuer à vivre le plus normalement possible. Mais les deux soeurs parviendront-elles à cohabiter longtemps en dehors de l’ancien monde, et réussiront-elles à apprivoiser cette nature qui les effraie ?

  • Ça vous plaira : si vous êtes prêts à vous lancer dans l’aventure poétique de deux jeunes femmes dont les rêves ont été brisés par une société qui s’est consumée, si vous cherchez à retrouver le plaisir que vous avez pris en lisant Michel Tournier ou Jack London, si vous cherchez quelques tuyaux pour parfaire votre culture survivaliste.
  • Ça vous plaira moins : si les huis-clos vous ennuient, si vous n’en pouvez plus des odes à la nature et les romans initiatiques, si vous recherchez un thriller post-apocalyptique haletant.

Voilà, vous avez de quoi vous mettre sous la dent ! Et vous, quels sont vos conseils de lecture pour les ponts du mois de mai ?

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